Le séminaire de l'Axe 4 du MICA reçoit: NORBERT HILLAIRE
Professeur Information & Communication à l'Université de Nice, auteur de "L'Art numérique"
"ART NUMERIQUE, ESTHETIQUE DES LIEUX, ET APRES ?"
Séance animé par Alain MONS & Bernard LAFARGUE
MERCREDI 16 NOVEMBRE 2011 > 13h30 > SALLE H101
Bâtiment H de l'Université Michel de Montaigne - Bordeaux III
A propos du séminaire de l'Axe 4, "Les atmosphères sensibles", :
Dans ce séminaire il s'agit d'articuler les questions de l'art contemporain, du design, de la communication, des espaces urbains ou naturels et des corps en mutation, à travers une thématique transversale et particulière en même temps. Il s'agit de dégager et d'évaluer des contextes atmosphériques liés à la conjonction de tous ces éléments propres à une contemporanéité. Le concept d'atmosphère parait intéressant à travailler à partir d'une perspective esthétique, phénoménologique et anthropologique, comme celles de P.Sloterdijk ou G.Deleuze (idée de milieux). Nous devons capter les atmosphères sensibles produites par des situations artistiques, des créations, par des lieux urbains, par des paysages, par une scénographie des corps, par des nouvelles sexualités, par des effets d'indétermination. Les atmosphères en question, au-delà des formes visibles, sollicitent tous nos sens (visuel, tactile, sonore, olfactif, gustatif même...) soulignant une esthésis du monde.
On prolonge donc les perspectives de G. Simmel ou A. Leroi-Gourhan (entre autres) qui théorisent l'existence d'une esthétique sociale, ou environnante, ou intégrale... Ne s'agit-il pas dès lors d'un vaste domaine qui serait la communication du sensible ou informelle ?
Pour amorcer ce séminaire, le thème de la déambulation est apparu pour tous porteur de questionnements et de pistes de recherche :
La déambulation en tant qu'acte de connaissance et de création engendre des atmosphères sensibles. Comme dans l'art contextuel (cf. l'essai de P.Ardenne), la géo-esthétique, le voyage comme expérience poïétique, le nomadisme post moderne, mais aussi les trajectoires dans la ville, la situation des corps. D'une même façon, n'y a t-il pas la possibilité de l'errance dans les pratiques du web et des médias nomades en général ? On peut aussi considérer la déambulation au sens de la circulation des connaissances, d'un franchissement des frontières clôturées des savoirs institués.
Des vagabondages sont expérimentés entre les domaines de l'intime et du public, à travers des performances, les détournements d'images, les nouvelles technologies de la présence, et les nouvelles sexualités. Les scénographies contemporaines proposent, avec les pratiques urbaines, les espaces d'exposition, le théâtre de rue, la chorégraphie hors limites et la culture numérique, par exemple, des itinéraires excédant les lieux consacrés.
A travers ces thématiques, il s'agit pour nous de faire se croiser les domaines de la communication informelle ou in situ, d'une esthétique environnante ou interstitielle et d'une anthropologie atmosphérique ou existentielle.
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