MCD: Musiques et cultures digitales
L’Internet voit vert / The culture of green tech
Bilingue (English / french), 116 pages, 2011, 9€
Sept milliards d’êtres humains pour une seule planète mal en point. Surpopulation inquiétante, biodiversité en berne, réchauffement climatique en marche, catastrophes écologiques rapprochées (de la Floride à Fukushima)… La liste noire des atteintes à l’environnement ne cesse de s’allonger. Si les enjeux du développement durable s’imposent dans l’agenda mondial, crise oblige, nos comportements, eux, frisent la schizophrénie. Nous consommons frénétiquement des outils numériques, eux-mêmes fatalement énergivores et coûteux en matières rares. Nous voudrions sauver la planète mais les datacenters qui stockent nos chères données (nos téraoctets de MP3, de photos, nos e-mails et tout l’open data qui va avec) émettent 80 millions de tonnes équivalent CO2 par an (Mt CO2), 340 Mt CO2 dans vingt ans.
Alors, « L’Internet voit vert ». Vert comme la couleur d’un sursaut venu du Net. Bioactivistes, pionniers de la cyberculture et du libre, adeptes des fablabs, architectes, designers, artistes, bidouilleurs, jardiniers… Ce réseau d’alternatives prône le « do it yourself », comme une autre façon d’être au monde, en équilibre avec les autres espèces. Du micro-local à l’universel (Open Street Map en soutien logistique à l’intervention humanitaire en Haïti), du très concret (les toilettes sèches en mode festival) au plus ésotérique (les recherches actuelles sur la bio-informatique), Poptronics, à l’invitation de MCD, est parti enquêter sur ce développement durable augmenté (le DD+ ?). Et vous propose un magazine qui ne fait pas l’impasse sur le noir constat, refuse de tout voir en rose technophile et privilégie le vert coopératif, libre, partagé, solidaire et hacktif.
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