L’association ARES
(Association pour la Recherche et l’Enseignement de la Shoah) propose, pour son
Université d’été qui aura lieu entre
le 10 et le 12 juillet 2013 à l’IUFM de Marseille, de poursuivre la
réflexion fructueuse de l’Université d’été 2012 sur les liens entre Image(s)
fixes ou mobiles et Vérité dans la représentation du génocide au cinéma, dans
la BD, et la littérature.
ARES :
l'association est présidée par Renée DRAY-BENSOUSAN, Historienne, Agrégée et
Docteur en Histoire contemporaine, Chercheure associée à la MMSH, membre de la
commission de spoliations dans les Bouches-du-Rhône, Membre du Conseil
Scientifique du Mémorial des Milles
Le débat concernant l’image, considérée tantôt comme
révélatrice de Vérité ou, au contraire comme mensongère et dangereuse ne date
pas d’hier. En effet, l’image peut être considérée comme fidèle à la réalité,
et par conséquent, comme le moyen d’accéder à la Vérité du réel représenté.
Elle peut même être perçue comme le moyen d’accéder, par les moyens de l’Art, à
une Vérité plus profonde que toute représentation fidèle échouerait à saisir. Et
inversement : l’image qui se veut une représentation du réel est souvent
fustigée pour ses lacunes : comment pourrait-elle donner accès à ce qui est
vraiment représenté puisqu’elle n’est qu’une transposition ? N’est-elle pas
plutôt un écran à la vérité du réel représenté ? Enfin, l’image artistique n’a
cessé d’être suspectée de mentir, de donner un accès faussé à une réalité
désormais lointaine. Dans le contexte de la représentation du génocide, ces
débats ont pris un deuxième souffle. Le rôle et les capacités de l’image ont
été remis en question face au caractère crucial du sujet. D’une part, le sujet,
en lui-même, posait plus que jamais la question des moyens de la représentation
(il s’agissait de donner accès à une réalité méconnue d’un lectorat essentiellement
constitué de néophytes). Et d’autre part, le débat était d’autant plus vif que
l’objectif était crucial : il s’agit, dans le cadre d’un génocide, de
transmettre une réalité incroyable, impensable : celle de la destruction d’un
groupe d’hommes par un autre. La question au centre de ces journées peut être
simplement formulée en ces termes : L’image fixe ou mobile, au cinéma, dans la
BD et la littérature est-elle susceptible de transmettre la Vérité dans le
cadre du génocide ? La réponse à cette question étant propice à mille nuances,
(la vérité étant sans doute à mi-chemin des points de vue tranchés et fonction
des acceptions des termes en balance dans notre sujet), les contributions
allant dans ce sens sont particulièrement bienvenues.
Si notre appel à contributions se réfère régulièrement au
génocide entrepris par les nazis pendant la seconde guerre mondiale, les
propositions concernant les autres génocides sont également bienvenues. Dans la
mesure où elles nourrissent la réflexion proposée, toute définition de «
l’image » est acceptée : image photographique, image de propagande peinture,
dessin, image cinématographique, littéraire, bande-dessinée, image mentale…,
l’ouverture de l’investigation n’a de limite que la pertinence des propositions
qui nous serons soumises.
Les réflexions, sans
limite véritable, peuvent être envisagées selon plusieurs axes :
Image de propagande
et déformation de la vérité
Image artistique :
mensongère ou voie royale vers la vérité ?
Image, réalité,
vérité
L’irreprésentable :
un défi pour l’image vecteur de vérité
Image, vérité et
absence : comment « imager » une vérité de ce dont on n’a aucune image ?
Images et négationnisme : les images nécessaires à une
vérité niée
Images actuelles
véhiculées sur la Shoah et les autres génocides : un miroir déformant fait de
bonnes intentions ?
Participation
Les propositions, de 700 à 1000 mots environ, accompagnées
d’une brève notice bio-bibliographique, sont à envoyer à rendb@free.fr et à
lucinice@hotmail.fr
avant le 1er mars
2013.
Les auteurs seront informés du choix du comité de lecture le
25 avril 2013.
Comité de lecture
Augustin Giovanni,professeur de Philosophie en classes
préparatoires à l'Université d'Aix-Marseille;
Daniele Sabbah, professeur de Littérature, Université de Bordeaux;
Renée Dray-Bensousan, professeur à l'IUFM de Marseille,
chercheur associée à la MMSH, Université d'Aix-Marseille;
Claude Loufrani, MCF, Université d'Aix-Marseille;
Maria Gartner, professeur au gymnasium d'Emden;
Jacques Broda, professeur de Sociologie, Université
d'Aix-Marseille
Adresse : ARES
(Association pour la Recherche et l'Enseignement de la Shoah), Maison des
associations,93, la Canebière,13001, MARSEILLE
Source: Calenda
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