Épistémologies, théories et pratiques professionnelles en communication des organisations
Revue Études de Communication n°40
Appel à articles pour le dossier du n°40 de la revue Études de communication "Épistémologies, théories et pratiques professionnelles en communication des organisations". Le projet de ce dossier est de questionner, voire mettre en tensions, les pratiques et les soubassements théoriques existants en communication des organisations, tant en France qu’à l’international.
Argumentaire :
Que ce soit au travers des injonctions faites au milieu scientifique d’aller vers l’industrie et à l’industrie de contribuer au financement de la recherche, de l’intérêt des professionnels pour les travaux de recherches (afin d’améliorer leurs pratiques ou de prendre du recul), de l’obligation faite aux chercheurs de valoriser et vulgariser leur travaux… les incitations et occasions de rencontres, d’échanges, parfois de confrontations entre ces divers acteurs se multiplient. Ceux-ci se côtoient dans des colloques, des salles de cours, des séminaires, des journées d’études, des rencontres professionnelles, au sein d’institutions, de sociétés savantes, voire par l’entremise de supports de diffusion de connaissances (revue, ouvrage scientifique, presse spécialisée, manuel, banque de données…) ou encore de conventions CIFRE. Plus spécifiquement en ce qui concerne la communication des organisations, le champ et les objets d’études induisent des liens entre chercheurs et praticiens qui peuvent s’avérer étroits.
Ce constat amène à questionner les rapports entre pratiques professionnelles et théories dans le domaine de la communication des organisations. Cette démarche semble d’autant plus pertinente que des évolutions sont, de part et d’autre, notables. Nombreux sont les chercheurs qui, en France ou à l’étranger, explorent par exemple les potentialités des paradigmes interprétativiste et constructiviste. Ainsi, des travaux se référant aux théories et méthodes de l’Organizational Communication (Putnam, Nicotera, 2009) se développent et un tournant discursif émerge (via notamment les approches foucaldiennes et critiques, conversationnelles ou encore narratives). Du côté des professionnels de la communication (responsable et chargé de communication interne et/ou externe, attaché de presse, consultant…), certains d’entre eux, confrontés à la diversité des acteurs, au dynamisme des contextes ainsi qu’à la relative efficacité des modèles prédictifs s’ouvrent à d’autres théories, qu’elles soient descriptives ou prescriptives. Si l’approche fonctionnaliste - et plus particulièrement le modèle marketing qui rationalise et instrumentalise la communication- demeure dominante, les démarches relevant du constructivisme apparaissent désormais dans des recherches-actions.
Ce constat, qui nous amène à revisiter les situations vécues, se traduit en un ensemble, non exhaustif, de questions d’ordre épistémologique, théorique, pragmatique ou encore méthodologique :
Quelles sont les fertilisations croisées actuelles et potentielles entre théories et pratiques ?
Quels sont aujourd’hui les modèles qui structurent les pratiques notamment suite aux évolutions des théories des organisations (Rojot, 2003) ?
Au-delà du paradigme fonctionnaliste et du modèle marketing, quelle est et/ou pourrait-être la place des réflexions pour ceux issus des paradigmes émergents ? Comment se manifesteraient-elles ?
L’adoption d’une approche constructiviste dans les pratiques serait-elle, comme le suggère Mucchielli (2001), avant tout idéologique ?
Ces modèles peuvent-ils (doivent-ils) résoudre des problèmes d’organisations, participer à une rationalisation et une instrumentalisation de la communication ?
Dans ce dossier de la revue Études de communication nous nous proposons de questionner, voire de mettre en tensions, les pratiques et les soubassements théoriques existants en communication des organisations, tant en France qu’à l’international. Les contributions de travaux en provenance des différentes disciplines concernées sont les bienvenues.
Les propositions peuvent être soumises en français ou en anglais. Les articles définitifs sont en français (la revue ne prend en charge aucune traduction).
La sélection des propositions de contribution se fait en deux temps : sur la base d’une proposition de 1500 à 2000 mots qui présentera les objectifs, l’argumentation et l’originalité de la proposition ainsi que quelques orientations bibliographiques.
Pour les propositions retenues, une seconde évaluation sera réalisée sur la base des articles définitifs (30 à 35 000 signes, espaces compris).
L’évaluation sera assurée de manière anonyme par au moins deux lecteurs du comité.
Les instructions aux auteurs sont sur le site de la revue : http://edc.revues.org/
L’envoi des résumés au format Word (.doc) ou Acrobat Reader (.pdf) se fait aux trois adresses suivantes :
laurent.morillon@iut-tlse3.fr
arlette.bouzon@iut-tlse3.fr
carolyne@unimelb.edu.au
Comité de lecture :
Nicole D’Almeida (France)
Luc Bonneville (Canada)
Vincent Brulois (France)
Judy Burnside-Lawry (Australie)
Pierre Delcambre (France)
Finn Frandsen (Danemark)
Yvonne Giordano (France)
Thomas Heller (France)
Joëlle Le Marec (France)
Fabienne Martin Juchat (France)
Bernard Motulsky (Canada)
Kerry Jane Mullan (Australie)
Calendrier :
Soumission des résumés : 15 avril 2012
Avis d’acceptation : 15 mai 2012
Version préliminaire des articles : 15 septembre 2012
Version définitive des articles : 15 décembre 2012
Publication du numéro (version papier et version électronique) : mai 2013
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