jeudi 23 août 2012

AAC - Localisation et réinvention de la téléphonie mobile

Localisation et réinvention de la téléphonie mobile. Approches méthodologiques et théoriques

Ce colloque labélisé SFSIC et co-organisé par la Chaire Unesco (Canada), la Chaire Unesco (France), le CERCO (Bénin), le CEROCE (Togo), le MICA (France), l'UCAD (Sénégal), et l'Université de Cocody-Abidjan (Côte d’Ivoire) vise à penser les modalités d'intégration de la téléphonie mobile ainsi que ses conséquences sur le système social. Il aura lieu à Cotonou les 29 et 30 avril puis à Lomé les 2 et 3 mai 2013.

La téléphonie mobile est un dispositif qui se diffuse largement : on compte aujourd’hui plus de cinq milliards d’utilisateurs dans le monde. De par ses facilités d’utilisation, elle joue un rôle important dans l’accompagnement des processus d’épanouissement individuels et collectifs. Il est intéressant, dans le cadre de ce colloque, d’interroger sa contribution réelle au développement économique et social des populations, ses modes d’appropriation et les formes de socialisation qu’elle induit, les innovations qui la caractérisent ou qu’elle suscite. La téléphonie mobile suscite aussi une tension liée à l’introduction d’un nouvel objet moderne dans un espace social différent de celui de son invention. Cette tension est la traduction d’un paradoxe, celui d’un attachement extrême au local et à une ouverture culturelle, professionnelle, nationale voire internationale que l’on relie souvent à la mondialisation. La technologie n’étant pas neutre, il s’agit de penser les modalités de son intégration, les conséquences sur le système social.

Entre hybridation et réinvention, les pratiques communicationnelles liées aux technologies de l’information en général et de la téléphonie mobile en particulier, offrent des perspectives de recherche stimulantes. Pour les opérateurs de téléphonie, s’ouvre un réel champ où d’observation en expérimentation, se créent de nouvelles offres. Au-delà des chiffres inespérés, on voit se dessiner des pratiques inattendues : Happy Snapping , co-funding , m-commerce mobile learning, lesquelles pratiques ont servi de modèles pour la mise en place de nouveaux produits. On peut aussi évoquer les usages de la téléphonie mobile dans les pratiques religieuses - avec des « maraboutages » à distance-, dans la lutte contre les fraudes électorales et dans la mobilisation sociale notamment lors des manifestations à caractère politique. Le système « SMS je sais tout » mis en place dans l’éducation au Bénin permet d’informer les parents des absences scolaires et des résultats de leurs enfants, Manobi au Sénégal aide les pêcheurs à orienter leurs pratiques en fonction des besoins du marché. Les artisans miniers du Mali, utilisent le téléphone portable pour s’éclairer au fond de la mine, pour photographier les filons, mais aussi pour donner des alertes en cas d’éboulement. Dans les universités togolaises, le téléphone portable est devenu un outil indispensable dans l’information quotidienne des étudiants sur l’organisation des cours, la disponibilité des salles, les modifications d’emploi du temps…...

A la multiplicité des usages inédits, s’ajoutent de nouveaux métiers notamment celui de tenancier de cabine téléphonique ou celui de « téléphoneur ».

Toutefois si les fonctions sont diverses, la spécificité de l’outil et la complexité du terrain imposent de nous arrêter sur les pratiques méthodologiques les plus appropriées.

Nous vous encourageons à proposer des communications autour de l’une ou l’autre des questions suivantes :

La téléphonie mobile en Afrique nécessite-t-elle des approches particulières ?

Les nouvelles méthodologies développées en ligne, comme les groupes focus électroniques s’appliqueraient-elles au contexte africain ?

Comment les fondamentaux des disciplines des sciences sociales contribuent-elles à éclairer les phénomènes observés ?

Comment les pratiques de cartographie propres à la géographie, les principes économiques et managériaux, les approches cognitivistes, sociologiques, historiques permettent-ils d’appréhender ce qui apparaît comme une révolution technologique ?

Comment les professionnels de la téléphonie (opérateurs, petits revendeurs, fabricants de matériels) appréhendent-ils les espaces particuliers (Afrique, Asie, Amérique latine etc.) ?

Quels sont les usages spécifiques de la téléphonie mobile ?

En quoi les usages de la téléphonie mobile diffèrent-ils en fonction des diverses régions du monde ?

Enfin, de quelles manières peut-on penser le développement social et humain en lien avec la téléphonie mobile en Afrique ?

Modalités de soumission

Réception des propositions de communication (4000 caractères, espace non compris, plan et bibliographie non compris + nom et adresses électronique et postale) à l’adresse suivante colloquemobile@yahoo.fr jusqu'au 20 septembre 2012.

Consignes scientifiques : Mettre l’accent sur les aspects théoriques, le corpus, la méthodologie, l’état des lieux…

Notification d’acceptation : 15 octobre 2012

Remise des textes complets (30 000 signes espaces compris) : 15 janvier 2012

Modalités de sélection

Évaluation des propositions en double aveugle

Les textes complets seront également soumis à évaluation

Publication

L’ensemble des articles acceptés par le comité de sélection seront publiés dans les actes du colloque, si évaluation positive du texte définitif.

Les meilleurs articles feront l’objet d’une publication dans une revue scientifique.

Frais d’inscription

75 euros pour les enseignants-chercheurs et de 50 euros pour les doctorants.

20000 Fcfa pour les enseignants-chercheurs africains

100 000 FCFA pour les professionnels des TIC (régulateurs, opérateurs, agents du ministère…), les membres des associations professionnelles…

Comité scientifique

Agbobli Christian (Chaire UNESCO Canada),

Akam Noble (Université Michel de Montaigne-Bordeaux 3),

Amsidder Abderrahmane (Université d'Agadir, Maroc),

Anaté Koumealo (Université de Lomé),

Assima-Kpatcha Essoham (Université de Lomé),

Assogba Marc kokou (Université d’Abomey Calavi),

Bart Annie (Université Michel de Montaigne-Bordeaux 3),

Bernard Françoise (Université d’Aix Marseille),

Bogui Jean-Jacques (Université de Cocody-Abidjan),

Cabedoche Bertrand (Chaire UNESCO, France),

Chéneau-Loquay Annie (CNRS, France),

Capo Chichi Alain (Cerco, Bénin),

Damome Etienne (Université Michel de Montaigne-Bordeaux 3),

Fusaro Magda (Chaire UNESCO, Canada),

Gbikpi-Bénissan François (Université de Lomé),

Gnanvo Cyprien (Université d’Abomey Calavi),

Kakpo Mahougnon (Université d’Abomey Calavi),

Kamga Osée, (Université de Sudbury, Canada),

Kane Oumar (Université du Québec à Montréal),

Kiyindou Alain (Université Michel de Montaigne-Bordeaux 3),

Kra Kouassi Raymond (Université de Cocody-Abidjan),

Lishou Claude (Ecole Supérieure Polytechnique de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar),

Lanha Magloire (Université d’Abomey Calavi),

Lemoenne Christian (Université Rennes 2),

Mustafa Widad (Université de Lille 3),

Ndiaga Loum (Université du Québec en Outaouais),

Peugeot Valérie (Vecam-Orange Lab),

Raichvarg Daniel (Université de Bourgogne),

Rasse Paul (Université de Nice Sofia Antipolis).

Comité d’organisation

Adotevi Mawusse Akue (Université de Lomé),

Anaté Kouméalo (Université de Lomé),

Batchana Essohanam (Université de Lomé),

Capo Chichi Alain (Cerco Bénin),

Capo Chichi Gilbert (Cerco Bénin),

Damenou Ermine (Cerco Bénin),

Kiyindou Alain (Université Michel de Montaigne-Bordeaux 3),

Nutefé Koffi Tsigbe (Université de Lomé), Namoin Yao (Université de Lomé).

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire