vendredi 28 septembre 2012
AAC - Musiques de séries télévisées
AAC - L’Homme augmenté : état des lieux et perspectives critiques
JE - Parcours et compétences numériques des 16-24 ans
jeudi 27 septembre 2012
Bourses Fullbright
lundi 24 septembre 2012
Soirée de Sophia - Femmes, politique et médias
Assemblée Générale du REPLIC: jeudi 25 octobre 2012
AAA - ETC, La revue de l’art actuel, n° 98
OFFRE STAGIAIRE ASSISTANT(E) DE LA COORDINATRICE NATIONALE COLLECTIF NATIONAL DROIT DE L’HOMME ROMEUROPE
mardi 18 septembre 2012
AAA - revue Télévision n°5
LA TÉLÉVISION ET LES AUTRES MÉDIAS (TITRE PROVISOIRE)
CNRS ÉDITIONS
COORD. VIRGINIE SPIES, AVRIL 2014
Les liens entre la télévision et les autres médias ont toujours existé, et ils semblent aujourd’hui encore plus resserrés. Qu’il s’agisse de formats empruntés à la radio ou au cinéma, ou encore de l’expansion des discours sur la télévision dans les autres médias, ce numéro se propose d’explorer les liens qui se tissent entre la télévision et les autres médias, à partir de plusieurs pistes :
Aussi bien dans l’histoire de la télévision qu’à l’heure actuelle, nombre de programmes trouvent leur genèse dans des émissions radiophoniques. Qu’il s’agisse de jeux radiophoniques devenus des émissions à succès, ou même des programmes de variétés ou de divertissements qui ont commencé à la radio, quels formats ont pu être adaptés de la radio à la télévision, quelles transformations furent opérées ?
La relation de la fiction aux autres médias et les spécificités télévisuelles : Les premiers réalisateurs de la télévision provenaient du monde du cinéma, et de nombreuses émissions dramatiques ont puisé dans le savoir-faire radiophonique de l’époque, inspiré lui-même des mises en scènes théâtrales. Comment s’est forgée l’écriture de la fiction télévisuelle, quels récits appartiennent aujourd’hui spécifiquement à la télévision, et en retour, comment la télévision inspire-t-elle d’autres formes artistiques et médiatiques ?
Les relations entre les programmes télévisuels et le web : une attention particulière pourra être portée sur le web social et notamment la pratique du live-tweet. Pratique nouvelle en 2009, le fait de commenter les programmes sur Twitter est devenu une pratique banale pour de nombreux utilisateurs. Elle a été par ailleurs institutionnalisée par les chaînes et les sociétés de production : certaines émissions, comme The Voice sur TF1, déclinent d’abord un dispositif spécifique sur le web social, avant même d’arriver à l’antenne. Dès lors, les programmes connaissent une nouvelle temporalité, ils continuent d’exister entre deux diffusions, et leur communication a évolué.
Dans un autre mouvement, la télévision fait l’objet de nombreux discours dans les autres médias : qu’il s’agisse de la radio, de la presse écrite ou d’Internet, nombreux sont les lieux médiatiques d’où surgissent des discours sur la télévision : on parle de l’actualité de la télévision, de promotion ou d’un regard plus analytique voire critique. De quoi est-il question, lorsque les autres médias se penchent sur la télévision ?
Par une approche décloisonnée, ce numéro aura pour ambition d’étudier les formats, les dispositifs médiatiques et artistiques qui ont inspiré la télévision, et donc de dégager les spécificités de l’écriture télévisuelle. Il s’agira également d’observer comment la télévision est abordée dans le champ médiatique, et donc d’éclairer les rapports entre télévision et société. Les pistes évoquées ici ne sont pas exclusives, et les propositions épistémologiques, méthodologiques et historiques, ainsi que les analyses de corpus sont les bienvenues.
Les projets sont à envoyer avant le 15 décembre 2012 au responsable du numéro, Virginie Spies : Virginie.spies@univ-avignon.fr
Les auteurs des articles retenus seront prévenus le 30 janvier 2013 et les articles seront à rendre pour le 30 juin 2013.
lundi 17 septembre 2012
Parution: Management par projet
Management par projet. Les identités incertaines
Sous la direction de Benoit Cordelier, Gino Gramaccia
Presses de l'Université du Québec
2012, 216 pages
24,00 $
La flexibilité, la mesure de la performance, la culture du résultat à court terme, la chasse aux effectifs, l’individualisation des rémunérations, la prescription drastique de modes opératoires standardisés… les transformations du travail transfigurent le rapport des personnes à leur milieu professionnel. Toutes ces pratiques managériales ont contribué à la montée de l’individualisme au travail, et des multiples formes de pathologies qui accompagnent aujourd’hui ce mouvement.
Le culte de l’excellence se paie. Il défait les liens de solidarité et instaure de nouveaux régimes de violence dans les organisations, sous prétexte d’efficacité managériale et de compétitivité. Différents modes, dispositifs et outils de régulation auraient permis de résoudre, sur le plan local, les contradictions stratégiques du plan global, dont le management par projet.
Dans les faits, si les organisations sont des lieux de réalisation de projets qui fonctionnent grâce à la coopération des acteurs, elles n’en restent pas moins des espaces de domination, marqués par les tensions et les crises que suscitent les difficultés de chaque employé à trouver sa place dans l’équipe. Les spécialistes réunis dans cet ouvrage portent un regard critique, ouvert et pluraliste sur l’ensemble de ces questions.
Parution: Changement organisationnel et management par projet
Changement organisationnel et management par projet. Mobilisation des systèmes d'information
Benoît Cordelier
Les progiciels de gestion intégrés ou de gestion de la relation client sont souvent présentés comme des outils miracle pour changer l'organisation, restructurer les entreprises, les rendre plus performantes. L'effort à fournir est souvent sous-estimé. L'auteur décompose différentes manières de percevoir les progiciels et leur utilisation dans les processus de communication soutenant le changement organisationnel.
L'Harmattan
juillet 2012
328 pages - 34 €
Colloque "Médias - Santé Publique"
Le colloque se tiendra les 18 et 19 octobre 2012 à la Maison des Sciences de l'Homme d'Aquitaine (MSHA) à Pessac, sur le Domaine Universitaire.
Il est possible de s’inscrire jusqu’au 29 septembre 2012.
A côté d’un traitement plus ordinaire des questions médicales, scientifiques ou techniques, les épisodes du SRAS en 2003, de la grippe A (H1N1) en 2009 ou très récemment de la bactérie ECEH ont montré comment des questions de santé publique pouvaient devenir des problèmes politiques dont les médias s’emparaient dans leur immédiateté, comme des scoops, contribuant ainsi à les ériger en événements.
En traitant alors ces « événements » sous différents angles (scientifique, médical, technique, politique, économique, industriel, social, environnemental,…), les médias mettent en scène des acteurs relevant de sphères discursives distinctes : scientifiques, responsables politiques, citoyens malades avérés ou potentiels, professionnels de la santé. Une polyphonie de discours publics se laisse alors saisir, pouvant parfois donner l’impression d’une cacophonie, parfois d’une orchestration vite vue comme manipulatrice. Au delà d’une information classiquement relayée et commentée par la presse (généraliste ou plus spécialisée), la télévision, la radio ou internet, des campagnes de communication sont alors mises en place pour faire connaître des moyens de prévention, ou pour inciter à la vaccination par exemple. On peut aussi voir émerger des reprises ironiques, sous forme de clips sur internet, faux journaux, créations théâtrales…
Le colloque qui sera organisé à Bordeaux les 18 et 19 octobre 2012 vise à réunir des chercheurs d’horizons différents (en Sciences de l’Information et de la Communication, Philosophie, Linguistique, Sciences du Langage, Sociologie,…) ainsi que des professionnels de la santé, de la politique et des médias, afin de croiser leurs réflexions sur le mode de traitement par les médias des questions de santé publique.
vendredi 14 septembre 2012
AAC - Storytelling et tension narrative
Dans le prolongement de la journée du 18 novembre 2011, « du storytelling à la mise en récit des mondes sociaux : la révolution narrative a-t-elle eu lieu ? », les laboratoires I3M et LIRCES organisent une journée d’études sur « storytelling et tension narrative ». Cette journée aura lieu le 23 novembre 2012.
Reprenant le postulat de départ qui était que l'art de raconter des histoires (storytelling) s'étendait désormais aux domaines les plus variés et qu’aucune activité sociale ne semblait épargnée par cette mise en récit généralisée, cette seconde journée reste ouverte à toutes les disciplines. Par ailleurs, la première étape a permis de mettre en lumière les relations assez étroites qu’il pouvait exister entre les analyses littéraires du récit et l’approche de l’objet storytelling. En ce sens, la problématique de la tension narrative, née dans les études littéraires, s’ouvrira cependant vers des approches pluridisciplinaires (notamment communicationnelles).
La thématique choisie invite donc les chercheurs à se pencher plus particulièrement sur les processus de construction narrative propres aux mises en récit à travers la notion de tension narrative, proposée par Raphaël Baroni qui la définit comme « le phénomène qui survient lorsque l’interprète d’un récit est encouragé à attendre un dénouement, cette attente étant caractérisée par une anticipation teinté d’incertitude qui confère les traits passionnels à l’acte de réception. La tension narrative sera ainsi considérée comme un effet poétique qui structure le récit et l’on reconnaîtra en elle l’aspect dynamique ou la « force » de ce que l’on a coutume d’appeler une intrigue ». Ce pouvoir de l’intrigue questionne le phénomène du storytelling et amènera les chercheurs à s’interroger sur ce qui fait sa force. Il permet de dégager dès à présent quatre thématiques.
Comment les récits mobilisent les affects chez le récepteur, essentiellement à travers la construction des intrigues ? Il conviendra ici de définir si la notion d’intrigue doit renvoyer à une analyse formelle qui s’appuierait essentiellement sur prototypes narratifs ou bien si sa dimension thématique, sa position dans le registre des discours, sa relation avec la sphère de production conditionne elle aussi sa réception.
Quelles sont les relations entre la tension narrative et les compétences du récepteur ? Comment les différents publics mobilisent des savoirs narratifs en fonction de l’intrigue proposée, de leur situation de réception et des compétences culturelles requises.
Quelles sont les fonctions thymiques du récit ? Si en littérature, le suspense, la curiosité et la surprise jouent un rôle essentiel dans la création de la tension narrative, ne doit-on pas aussi envisager la dimension cathartique des récits ?
Dans quelle mesure la narrativité est-elle tributaire de valeurs et de contenus (conscients et inconscients) qui la sous-tendent et dont l’intrigue assure la représentation ? En revisitant une des problématiques de la première journée d’études, doit-on simplement voir dans la tension narrative les engrenages de la narrativité, que les individus sont conduits à reconnaître sans réelle capacité de distanciation et de discernement, ou bien au contraire, doit-on considérer, à l’instar d’une bonne partie de la théorie de la réception, que tout récit, même « mal intentionné » n’est jamais complètement aliénant, et que la lecture, comme l’écriture, peut aussi être émancipatrice, malgré des constructions narratives contraignantes ?
Les contributions proposées pourront s’organiser autour des deux axes suivants.
D’une part, au delà des frontières, sans doute un peu artificielles dans le cadre de cette thématique entre fictionnel et factuel, un premier axe pourra s’orienter vers les processus de production de la tension narrative. Par processus de production, il sera entendu tout phénomène influençant l’élaboration des schémas narratifs, comme par exemple, sans être exhaustifs, la formation des créateurs/auteurs, les contraintes imposées par les formats des récits ou les médias utilisés (littérature, presse, cinéma, jeux vidéos, textes pragmatiques, etc…).
D’autre part, les conditions de réception des récits doivent être appréhendées à partir d’une optique similaire. On pensera en particulier à l’adaptation du public en fonction de la nature du récit mais aussi de son émetteur, de même que la mobilisation de sa propre expérience narrative.
Modalités de participation
Les propositions de contribution devront comprendre un résumé d’une page, un très bref CV (1 page) et être adressées aux deux responsables (qui sélectionneront les propositions)
avant le 24 septembre 2012.
La journée aura lieu à Nice le 23 novembre 2012.
Contacts :
Marc MARTI (LIRCES) marti@unice.fr
Nicolas PELLISSIER (I3M) pelissier06@gmail.com
jeudi 13 septembre 2012
Colloque ISCC: COMMUNICATION ET MONDIALISATION
Institut des sciences de la communication du CNRS
Colloque international pluridisciplinaire
Communication et mondialisation. La remise en cause du tout-anglais
Mercredi 14 novembre 2012
CNRS, Auditorium Marie Curie
Campus Gérard Mégie, 3 rue Michel-Ange, 75016 Paris
Inscription à colloque@iscc.cnrs.fr
Naguère, on pensait que l'anglais serait la lingua franca de la mondialisation, ce qui lui valut le qualificatif de « planétaire » (Global English) : on disposait enfin d'une langue commune universelle. Or, cette vision des choses est loin de faire l'unanimité aujourd'hui, y compris au sein du monde anglophone, où le modèle du tout-anglais est remis en cause, aussi bien au Royaume-Uni qu'aux États-Unis.
Comment expliquer un tel renversement de perspective, dont on commence à peine à entrevoir toutes les conséquences ? Tel est l'objet de ce colloque, destiné à approfondir cette question désormais centrale, en examinant tour à tour quatre thèmes majeurs :
– Mythe et réalité d'une lingua franca et économie des langues
– Les enjeux du cyberespace multilingue
– La communication scientifique à l'épreuve du multilinguisme
– La traduction, langue de la mondialisation
À l'heure de la mondialisation, marquée par l'émergence des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), il n'est plus possible de faire l'impasse sur la question des langues en matière de communication. De ce point de vue, elle ne concerne pas que les spécialistes du domaine ou la communauté des enseignants et des chercheurs, toutes disciplines confondues : elle est l'affaire de tous.
AG du MICA
L’Assemblée Générale de notre laboratoire aura lieu le :
jeudi 27 septembre à 17H salle Jean Borde à la MSHA.
A l'ordre du jour:
- L'élection du Directeur adjoint du laboratoire, sur proposition de la direction;
- Agenda et programme des journées transversales du MICA 2013;
- Préparation du bilan de l’équipe et évaluations à venir;
- Questions diverses.
Parution: L'ère post-media
L'ère post-media. Humanités digitales et cultures numériques
Sous la direction de : Jean-Paul FOURMENTRAUX
Éditions Hermann, Juin 2012
22 euros - 270 pages
Présentation du livre sur le site des éditions Hermann :
À l’interface des sciences et des arts – recherche urbaine, sciences politiques, spectacle vivant, cinéma, jeux vidéo et Internet – un nombre croissant de chercheurs et d’artistes proposent de réinventer les mises en scène et les modes de relations aux médias. L’objectif de cet ouvrage est de confronter leurs recherches aux nouvelles pratiques médiatiques, techniques et sociales, mobilisées pour concevoir, véhiculer et agir des oeuvres-médias dont la carrière idéale suppose précisément que certains de leurs fragments demeurent potentiels ou « à faire ».
Il émerge en effet au cœur de ces arts et médias « praticables » la nécessité d’un équivalent de ce qu’est en musique l’interprétation, entendue au sens de « pratique ». L’interactivité et la jouabilité y composent de nouveaux régimes sociotechniques d’interprétation des médias, à habiter et à expérimenter, qui se doublent d’un renforcement de l’activité d’écriture (de scripts d’usage et scénario) et génèrent une multitude de traces interprétatives que ce livre propose de documenter.
C’est donc le versant de la « pratique » que ce livre déploie. À la question « que fait le public ? » se superpose ici la question des modes d’instauration médiatiques. Du côté des médias, de quelle façon anticipent-ils des modes de relations avec les usagers – stratégies de fidélisation, tentatives de connaître les participants, etc. ? Du côté du public, qu’est-ce qu’être au contact de l’art et des médias dans ce contexte ? Qu’en est-il de l’acte pratique proprement dit ? Et comment rendre compte du vécu et de la perception propre à cette nouvelle génération de « médias praticables » ?
Avec les contributions de Samuel Bianchini (université de Valenciennes, ENSAD Paris), Francis Chateauraynaud (GSPR, EHESS Paris), Viviane Folcher (université Paris-8), Jean-Paul Fourmentraux (université Lille-3, EHESS Paris), Antoine Hennion (CSI, Mines-ParisTech/CNRS), Patricia Laudati (université de Valenciennes), Emmanuel Mahé (Orange Labs, France Télécom), Jacques Perriault (université Paris-10), Soraya Sellah (chef de projet Digital), Vincent Tiffon (CEAC, université Lille-3), Tomaso Venturini (Medialab, Sciences-Po Paris), Moustapha Zouinar et Anne Bationo (Orange Labs, France Télécom).
Colloque international sur la presse en ligne
“Vers un néo-journalisme ? Redéfinition, extension ou reconfiguration d’une profession”
Bruxelles, 3 et 4 octobre 2012
Universités de Louvain (UCL) et de Namur (FUNDP).
Ce colloque scientifique sera prolongé, dans l’après-midi du 4 octobre, par des tables rondes entre scientifiques et professionnels de l’information, et par un workshop sur le data-journalisme.
Retrouvez le programme détaillé sur le site du colloque (cliquez sur le titre du post pour y accéder !)
vendredi 7 septembre 2012
AAA - revue Interfaces numériques
L’image artistique à l’ère de la reproduction numérique : sémiotique visuelle et interfaces
Cinquième numéro d’Interfaces Numériques à paraître juin 2013 :
dirigé par Anne Beyaert‐Geslin et Marie Renoue
Qualifié de révolutionnaire, l’incidence de la prise en charge des images par les interfaces numériques a pu être comparée à celle de l’œuvre d’art décrite naguère par Walter Benjamin. Si elle a motivé de nombreuses recherches, celles-ci ont pourtant laissé dans l’ombre les modifications relatives à l’apparence, au statut des images et aux conditions de leur implémentation, soit de leur mise en circulation en tant qu’objets culturels. Le problème se résume à un paradoxe. Les images prolifèrent, changent de support, circulent et s’offrent à une maîtrise pratique qui, même si la diffusion rend la demande de signification plus insistante, semble nous dispenser de la maîtrise théorique. C’est cet aspect qui, en mobilisant des outils méthodologiques patiemment élaborés, inscrit la place de la sémiotique visuelle dans ce questionnement.
Ce dossier de la revue Interfaces numériques se consacre aux images artistiques pour préciser les incidences de leur numérisation. Au demeurant, le principe d’une modification de l’apparence de l’image renvoie à la problématique banale de la reproduction. Chaque support applique des contraintes régulières à l’image et détermine en premier lieu les couleurs. Si la photographie argentique en couleurs tend par exemple à accentuer le rouge et le vert (Aumont 1994), la particularité du numérique tient à la multitude de couleurs potentiellement disponibles à l’écran mais aussi à la réduction considérable de cette gamme dès lors que l’image est soumise à l’impression et limitée à ses possibilités techniques (Maeda 2001). Mais l’enjeu excède celui de la simple reproduction car les outils numériques offrent la possibilité de modifier à peu près toutes les données des images : ils assurent non seulement la visualisation (Manovitch 2011) mais aussi la production. Outre les couleurs, le cadrage, le format et l’orientation sont modifiables, sans compter que la visualisation redéfinit dès l’abord la texture de l’image-objet initiale, oblitérée par le grain de l’écran.
La transformation numérique questionne le statut de ces images, leur valeur patrimoniale, et soulève la question de leur transmission en tant qu’œuvre. Une image-objet numérisée est-elle encore une œuvre ? Si elle conserve la mémoire de l’image-objet, c’est au prix d’une conversion en image-texte et d’une perte du support original. La numérisation revisite les questions liées à la perte de l’aura de l’objet unique et place la question de l’authenticité au centre de la réflexion. Avec le statut artistique des images, un certain nombre de propriétés deviennent déterminantes. C’est le cas des données texturales dont il importe d’observer le destin. Il semble que la visualisation contraigne, plus généralement, à « se contenter de voir » (Foucault 1966) et supprime les autres données de l’expérience. Si le toucher est nécessairement requis comme opérateur de l’interaction, il se trouve quant à lui unifié par l’interface. Le déplacement du toucher d’un objet à l’autre tend en outre à en redéfinir les modalités et à subordonner la découverte de l’image à une connaissance sensible de l’interface. L’interface « fait écran » à l’objet et substitue une présence syncrétique, qui reste à caractériser et à répartir entre deux instances (l’image-texte et l’interface), à la présence des images initiales. La numérisation donne accès à une signification narrative, figurative et visuelle de l’image-texte, mais oblitère sa signification expérientielle, esthétique et polysensorielle.
Une question adjacente concerne le statut du sujet qui manipule l’interface. La visualisation transforme l’observateur en producteur d’une image-texte circulante. Il faut encore revisiter le cadre de l’énonciation, en observant notamment comment les outils numériques rapprochent l’observateur de l’objet. Au lieu que le corps de l’observateur, en s’avançant vers le tableau, produise le rapproché (Arasse 1992) du détail, c’est l’outil lui-même qui l’assume et l’accentue aussi par un geste de la main en unifiant toutes les distances. Ainsi les Noces de Cana de Véronèse, le plus grand tableau du Louvre, se contemplent-elles à la même distance que le timbre-poste lorsqu’elles sont visualisées à l’écran. Au-delà de la description minutieuse des « raccourcis » et « inversions » de l’interaction, il faudra observer leur incidence sur les stratégies de l’observation telles qu’elles sont revisitées pour les différents statuts d’images.
En se consacrant à la numérisation des images artistiques, ce dossier des Interfaces numériques entend donc prendre la mesure d’une transformation révolutionnaire qui revisite les formes et le statut de ces images autant que le cadre de leur énonciation.
Les différentes études de corpus s’attacheront à décrire les transformations de ces images en observant les propriétés afférentes à leur statut, ce qui permettra, au-delà des transformations du numérique, de mieux cerner les spécificités des images du domaine artistique. On portera également l’attention sur les applications dédiées aux visites virtuelles de musées ou d’expositions, pour aborder la question de l’implémentation des images artistiques en faisant dialoguer TIC, sémiotique visuelle et médiation culturelle.
Organisation scientifique
La réponse à cet appel se fait sous forme d’une proposition livrée en fichier attaché (nom du fichier du nom de l’auteur) au format rtf, doc, odt ou pdf, composée de 2 parties :
‐ un résumé de la communication de 4000 signes maximum, espaces non compris,
‐ une courte biographie du(des) auteur(s), incluant titres scientifiques, le terrain de recherche, le positionnement scientifique (la discipline dans laquelle le chercheur se situe), la section de rattachement.
La proposition est envoyée par courrier électronique à Anne Beyaert‐Geslin Anne.geslin87@orange.fr ou à Marie Renoue : marie.renoue@wanadoo.fr avant le 15décembre 2012.
La réception de chaque proposition donnera lieu à un accusé de réception par mail.
Calendrier
‐ 15 décembre 2012 : date limite de réception des propositions
‐ 15 février 2013 : avis aux auteurs des propositions
‐ 15 mars 2013 : remise des articles
‐ Du 15 mars au 15 mai 2013 : expertise en double aveugle et navette avec les auteurs
‐ 15 mai 2013 : remise des articles définitifs
‐ 25 juin 2013 : sortie prévisionnelle du numéro
Modalités de sélection
Un premier comité de rédaction se réunira pour la sélection des résumés et donnera sa réponse au plus tard le mercredi 15 février 2013.
L’article complet écrit en français ou en anglais et mis en page selon la feuille de style qui accompagnera la réponse du comité (maximum 25000 signes espaces compris) devra être envoyé par les auteurs en deux versions : l’une entièrement anonyme, l’autre normale, par courrier électronique avant le jeudi 15 mars 2013.
Un second comité international de rédaction organisera une lecture en double aveugle et enverra ses recommandations aux auteurs au plus tard le lundi 30 avril 2013.
Le texte définitif devra être renvoyé avant le mardi 15 mai 2013.
Les articles qui ne respecteront pas les échéances et les recommandations ne pourront malheureusement pas être pris en compte.
Pour toute question, contacter Marie Renoue marie.renoue@wanadoo.fr ou Anne Beyaert‐Geslin
Interfaces numériques est une revue scientifique publiée chez Hermès‐Lavoisier sous la direction de Benoît Drouillat et Nicole Pignier.
Présentation de la revue : http://www.revuesonline.com/portail/
Colloque "La communication publique en tension"
16 Octobre 2012
Bruxelles
Hôpital Militaire Reine Astrid
1, Rue Bruyn 1120 Neder-over-Heembeek
Inscription et information :
cicp@uclouvain-mons.be
http://www.cerap.be/
La communication publique est en plein essor et ce, à tous les niveaux de pouvoir : local, régional, territorial, fédéral, national, ou européen. Elle connaît une certaine reconnaissance qui se traduit, notamment, par une professionnalisation des communicateurs du secteur. Ses pratiques, ses enjeux, ses contraintes restent néanmoins peu connus et peu étudiés.
L’objectif de ce colloque est de renforcer le débat académique et professionnel sur une série de tensions qui constituent les enjeux spécifiques et contemporains de la communication publique. La tension est synonyme d’équilibre instable, de flux d’énergie, de questionnement entre deux pôles d’idées, de rôles, de concepts et de faits. Elle peut se voir sous un angle positif où la tension parce qu’elle questionne le statu quo est source de créativité ou d’innovation. Elle peut aussi se voir sous une forme plus critique où la tension se conçoit comme une lutte entre dominant- dominé afin de préserver ou d’améliorer sa position sociale. La tension n’implique pas nécessairement un perdant ou un gagnant. Elle peut être contingente et implique alors une nécessité de collaboration et de coordination afin de maintenir un équilibre précaire.
Recrutement: Assistant Professor, York University
Position Rank: Full Time Tenure Stream - Assistant Professor
Discipline/Field: Communication Studies, York University
Home Faculty: Liberal Arts & Professional Studies
Home Department/Area/Division: Communication Studies
Affiliation/Union: YUFA
Position Start Date: July 1, 2013
Applications are invited for a position in critical communication studies at the rank of Assistant Professor, effective July 1, 2013. A PhD in a relevant discipline is required. Applicants must have an active research program in the area and demonstrate excellence or the promise of excellence in scholarly publication in the field of communication studies. Applicants must also demonstrate a commitment to excellence in undergraduate teaching at all levels, in an interdisciplinary context. Preference will be given to those with expertise in one or more of: global communication, communication policy, digital capitalism or diasporic media. The successful candidate will be prepared to participate actively in the administration and development of the Department, and in the Joint Graduate Program in Communication and Culture. The successful candidate must be suitable for prompt appointment to the Faculty of Graduate Studies.
Salaries will be commensurate with qualifications and experience. All York University positions are subject to budgetary approval.
York University is an Affirmative Action Employer. The Affirmative Action Program can be found on York's website at www.yorku.ca/acadjobs or a copy can be obtained by calling the affirmative action office at 416-736-5713. All qualified candidates are encouraged to apply; however, Canadian citizens and Permanent Residents will be given priority.
Applicants should submit a signed letter of application, an updated curriculum vitae and a writing sample, and have three confidential letters of reference sent, by October 30, 2012, to: Professor Kevin Dowler, Chair, Department of Communication Studies, 3019 TEL Building, Faculty of Liberal Arts & Professional Studies, York University, 4700 Keele St., Toronto, Ontario, Canada, M3J 1P3.
Posting End Date: October 30, 2012