« Valeur de l'Imaginaire: mobilité/fixité et territorialité »
Nantes 12 et 13 Juin 2012 - MSH Ange Guépin - Amphithéatre Simone Weil.
Poétique du numérique 3 demande par le biais des pratiques du monde actuel de l’art, si nous assistons à un retour du « poème du monde », dont parlaient les anciens ?
C’est ainsi que ces derniers baptisaient le fruit de l’interaction entre l’être humain et son environnement. La naissance d’un milieu numérique, son apparition et les transformations qu’il génère, appellent par conséquent une interrogation sur l’imaginaire, la mobilité/fixité et la territorialité. Dans ce croisement s'élabore une hyperréalité, où s’effacent les anciennes polarités, où s’interrogent de nouveaux savoirs, où se partage un rapport au sensible avec ses sociabilités inédites.
Au-delà du paradigme relationnel (Bourriaud 1996, Forest, 2006) n’assistons-nous pas à un nouveau régime de l’art ? Le questionnement poétique, à l’époque du numérique, ouvre sur un milieu esthétique, en phase avec une formation historique qui redistribue les formes d’avoir et d’être. En effet, la logique de distribution qui caractérisait la ville et le territoire dans ses infrastructures se trouve désormais éclatée et organisée autour de polarisés mouvantes et floues..
L’appréhension de ce milieu suppose une médiation reliant la technique, l’humain et le "naturel" sans cesse recomposé (Berque A., 2001). Comment concevoir les opérations de composition dans ce milieu complexe où s'intriquent fabrication, représentation, investissement psychologique, contribution ?
La mobilité du numérique produit une transfiguration de l’immobile et de ses formes associées. Cette mobilité redéfinit les échelles de la relation entre habitude et habitation dans d’une coordination existentielle spatialisée, non réduite à l’étendue. Le mobile implique alors à des territoires où la liberté, au-delà de l’accélération des choses dans la vitesse, renvoie à une fixité et à la fixation d’une prise qui est aussi toujours l’objet d’une reprise – une capture - dans un système de rétention.
Avec une poétique de l’imaginaire et la mobilité numériques, le territoire devient-il un élément clé du plan de composition, où le statut de l’œuvre évolue ? La question du statut de l’art ainsi territorialisé, entre retenue du temps et passage du flux, réinterroge l’horizon des industries culturelles par l’entreprise d’une coproduction conditionnée issue d’un milieu, où naissent et poussent les processus d’individuation psychique et collective (Simondon, 2005)
Franck Cormerais et Jacques Gilbert
Comité scientifique
Cormerais Franck, Université de Bordeaux 3
Freydefond Marcel, Ecole Natoinale Supérieur d’Architecture de Nantes
Duhem Ludovic, ESAD, Ecole Supérieure d’Art et de Design d’Orléans
Fourmentraux Jean-Paul, Université de Lille 3
Gilbert Jacques, Université de Nantes
Hilaire Nobert, Université de Nice
Kisfaludi Goerges-Albert , Ecole Supérieure des Beaux Arts Nantes Métropole
Mons Alain, Université de Bordeaux 3
Musso Pierre, ParisTech et Rennes 2
Stiegler Bernard, IRI, Centre Pompidou, Université de Cambridge
Tron Colette, Alphabetville Marseille
Procédure de sélection des propositions
La sélection des communications se fera en deux phases :
1. Sur la base d’un résumé d’environ 6000 signes (Times New Roman 12, interligne simple) qui présentera clairement les objectifs, l’argumentation et l’originalité de la proposition ainsi que quelques orientations bibliographiques.
2. Pour les résumés retenus, une évaluation s’effectuera sur la base des articles définitifs (35 à 40 000 signes, espaces compris).
La langue de communication est le français.
L’évaluation sera assurée de manière anonyme par au moins deux membres du comité scientifique.
L’envoi des résumés se fera aux adresses suivantes : franck.cormerais@u-bordeaux3.fr ;
jacques.gilbert@univ-nantes.fr
Calendrier
12 mai 2012 : soumission du résumé
30 mai 2012 : notification de l’acceptation ou du refus du comité scientifique aux auteurs
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