samedi 14 avril 2012

Parution: Implicitement sexiste ? Genre, politique et discours journalistique

Aurélie Olivesi

Presses Universitaires du Mirail

Collection "Le Temps du Genre"

2012, , 313 pages, 28 euros

Présentation de l'éditeur

L’élection présidentielle de 2007 présente une situation inédite : pour la première fois, une femme, Ségolène Royal, se trouve candidate d’un parti de gouvernement en position d’éligibilité, face à un homme, Nicolas Sarkozy, dont la posture « virile » se trouve dès lors mise en relief. Mais, alors que le genre des candidats semble occuper une place essentielle dans la construction de leur image, cette caractéristique est largement éludée dans les analyses de la campagne officielle publiées dans la presse d’information, qui se veulent au contraire égalitaires et neutralisantes. Pourquoi les journalistes de la presse de référence n’évoquent-ils pas en leur nom propre le rôle joué par le genre des candidats ? Comment interpréter cette représentation fuyante ?

Cet ouvrage montre comment le discours journalistique repousse l’évocation du genre en politique à ses marges : il attribue une conception stéréotypée de l’identité féminine ou masculine des candidats à des locuteurs difficilement identifiables (« vraies gens », « opinion publique » indéfinie), tout en se présentant lui-même comme neutre. Ce désengagement énonciatif rend cette représentation figée du rôle joué par le genre en politique particulièrement difficile à circonscrire, et donc à contester ou à combattre.

Docteure en sciences de l’information et de la communication, Aurélie Olivesi est Attachée temporaire d’enseignement et de recherche à l’université Montpellier 3. Membre du LERASS (université Toulouse 3), elle travaille sur la représentation du genre et de la parole profane dans les médias.

Sommaire

Introduction : 2007, un « moment » du discours sur le genre en politique en France

Première partie : Ségolène Royal et les stéréotypes de genre

La mutation des rôles de fille et d’épouse

La « Madone » : le physique et la religion en politique

La réception des propos de Ségolène Royal sur elle-même

Deuxième partie : Une neutralisation des représentations genrées ?

Les séries de portraits : dichotomie de genre ou de poids politique ?

Le débat télévisé : vers une conquête des représentations masculines

Les éditoriaux : une neutralisation imparfaite du discours sur le genre

Le procès en incompétence : creuset du discours sur le genre

Troisième partie : Le genre aux marges du discours de presse

Comment définir les marges du discours de presse ?

Quelle image du genre chez les « vraies gens » ?

Conclusion

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