Colloque bilatéral franco-roumain
Bucarest, 30 juin et 1° juillet 2011
Organisé par le laboratoire i3m, Université de Nice Sophia Antipolis et l'Université de Bucarest
Introduire le terme « trace » comme premier terme du colloque pose une difficulté dans la mesure où, bien que son usage soit très répandu, la signification conceptuelle du terme n’est pas encore fixée. Pour lever cet obstacle, plusieurs auteurs majeurs (Ginzburg, Derrida, Barthes, Ricoeur, Parret, Peirce, Halbwachs... pour n’en citer que quelques uns) peuvent, être convoqués - pour les utiliser ou les critiquer - par les communicants. L’angle d’approche retenu est interdisciplinaire. Il peut se résumer comme suit : l’approche communicationnelle de la trace suppose que celle-ci soit «dénaturalisée», c’est-à-dire considérée, non comme une simple empreinte des faits ou du souvenir, mais comme une construction symbolique destinée à être interprétée. Autrement dit, le rapport entre indice, trace et tracé, constitutif des écritures comme des différentes techniques médiatiques d’enregistrement, est central dans le contexte des productions sociales, y compris lorsqu’elles concernent la nature elle-même. Nous conviendrons de retenir comme socle commun aux propositions de communication l’idée que la trace s’inscrit naturellement dans une dimension temporelle intégrant une continuité entre le passé et le présent et posant la question de sa mise en visibilité (ou de son invisibilité) à partir de l’attention qu’on lui porte. Nous soulignons néanmoins qu’il s’agit dans le cadre précis de ce colloque de réduire le domaine exploratoire en le focalisant sur l'interaction trace, mémoire et communication. Le lien entre l’attention portée à la trace et la mémoire pourra s’établir au titre de l’individu comme du social tout en ayant à l’esprit que toute coupure entre individu et société relève de l’artefact. Cette relation sera examinée sous diverses formes, traditionnelle ou moderne, matérielle ou immatérielle, visible ou voilée, instrumentalisée ou non, posant ou non l’anticipation de son interprétation future. En vue de soutenir une indispensable réflexion épistémologique, seront particulièrement appréciées les communications explicitant les raisons du choix des référents et les méthodes d’analyse. L’appel à communication offre un large champ des possibles aux communicants et une distribution par domaines, à partir d’une approche pluridisciplinaire des rapports entre traces, médias et TIC, mais également à partir de recherches développant une approche anthropologique, ou encore touchant au domaine patrimonial.
Axe 1: Traces, médias et TIC: approche pluridisciplinaire
Axe 2: Trace, communication et anthropologie
Axe 3: Traces et patrimoine
Propositions avec le 30 mars 2011
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