Mercredi 28 novembre 16h
30-19H 30 MSHA Jean Bordes
Bernard Lafargue présente la conférence de Christine Buci-Glucksmann :
LES TRANSGRESSIONS DE
L’ORNEMENT, DU MODERNISME AU VIRTUEL.
L’ornement
est-il « un crime » comme le veut Adolf Loos, ou bien « un style» comme le
défendent Klimt, l’Art Nouveau et Aloïs Riegl dans son livre Questions de style
(1908) ? C’est en ces termes que s’ouvre à Vienne le procès de l’ornement qui
traversera tout le siècle, jusqu’à son retour et sa réinvention contemporaine
en art comme en architecture.
Trop féminin,
trop oriental et trop primitif, l’ornement sera longtemps exclu de l’art et de
la modernité. A quelques exceptions près : Klee et Matisse en peinture, et les
cultures orientales de l’Orient islamique au Japon, où le dualisme entre art et
décoratif n’existe pas.
On suivra cet
itinéraire de l’exclusion ses effets et ses modalités dans le modernisme,
jusqu’à sa réinvention dans une post-modernité issue de Warhol, qui cherchera
une complexité visuelle nouvelle entre le pur abstrait et le pur figuratif. La
production de ce que j’ai appelé « abstract » traversera alors toutes les
pratiques.
Aussi, est-ce
avec les nouvelles technologies du virtuel qu’apparaît un nouveau régime de
l’image - l’image-flux- qui explorera dans une mondialité transculturelle le
métissage, les hybrides et tous les entre-deux de l’art donnant naissance aux
transgressions de l’ornement d’Orient en Occident.
Christine
Buci-Glucksmann.
Professeur Émérite en
Arts plastiques de l’Université de Paris 8, écrivaine, critique et curator
Dernières
publications :
L’esthétique du temps
au Japon. Du zen au virtuel, Galilée, 2001.
Esthétique de
l’éphémère. Galilée. 2003.
Philosophie de
l’ornement. D’Orient en Occident. Galilée, 2008.
Vers une esthétique de l’hybride, Art Absolument, numéro spécial «Traits d’Union».
Les Vanités dans l’art contemporain, Flammarion, Réédition 2010(ouvrage
collectif ).
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