jeudi 22 novembre 2012

AAC - Image(s) et vérité : penser les rapports de l’image fixe ou mobile et de la vérité dans la représentation du génocide


L’association ARES (Association pour la Recherche et l’Enseignement de la Shoah) propose, pour son Université d’été qui aura lieu entre le 10 et le 12 juillet 2013 à l’IUFM de Marseille, de poursuivre la réflexion fructueuse de l’Université d’été 2012 sur les liens entre Image(s) fixes ou mobiles et Vérité dans la représentation du génocide au cinéma, dans la BD, et la littérature.

ARES : l'association est présidée par Renée DRAY-BENSOUSAN, Historienne, Agrégée et Docteur en Histoire contemporaine, Chercheure associée à la MMSH, membre de la commission de spoliations dans les Bouches-du-Rhône, Membre du Conseil Scientifique du Mémorial des Milles

Le débat concernant l’image, considérée tantôt comme révélatrice de Vérité ou, au contraire comme mensongère et dangereuse ne date pas d’hier. En effet, l’image peut être considérée comme fidèle à la réalité, et par conséquent, comme le moyen d’accéder à la Vérité du réel représenté. Elle peut même être perçue comme le moyen d’accéder, par les moyens de l’Art, à une Vérité plus profonde que toute représentation fidèle échouerait à saisir. Et inversement : l’image qui se veut une représentation du réel est souvent fustigée pour ses lacunes : comment pourrait-elle donner accès à ce qui est vraiment représenté puisqu’elle n’est qu’une transposition ? N’est-elle pas plutôt un écran à la vérité du réel représenté ? Enfin, l’image artistique n’a cessé d’être suspectée de mentir, de donner un accès faussé à une réalité désormais lointaine. Dans le contexte de la représentation du génocide, ces débats ont pris un deuxième souffle. Le rôle et les capacités de l’image ont été remis en question face au caractère crucial du sujet. D’une part, le sujet, en lui-même, posait plus que jamais la question des moyens de la représentation (il s’agissait de donner accès à une réalité méconnue d’un lectorat essentiellement constitué de néophytes). Et d’autre part, le débat était d’autant plus vif que l’objectif était crucial : il s’agit, dans le cadre d’un génocide, de transmettre une réalité incroyable, impensable : celle de la destruction d’un groupe d’hommes par un autre. La question au centre de ces journées peut être simplement formulée en ces termes : L’image fixe ou mobile, au cinéma, dans la BD et la littérature est-elle susceptible de transmettre la Vérité dans le cadre du génocide ? La réponse à cette question étant propice à mille nuances, (la vérité étant sans doute à mi-chemin des points de vue tranchés et fonction des acceptions des termes en balance dans notre sujet), les contributions allant dans ce sens sont particulièrement bienvenues.

Si notre appel à contributions se réfère régulièrement au génocide entrepris par les nazis pendant la seconde guerre mondiale, les propositions concernant les autres génocides sont également bienvenues. Dans la mesure où elles nourrissent la réflexion proposée, toute définition de « l’image » est acceptée : image photographique, image de propagande peinture, dessin, image cinématographique, littéraire, bande-dessinée, image mentale…, l’ouverture de l’investigation n’a de limite que la pertinence des propositions qui nous serons soumises.

Les réflexions, sans limite véritable, peuvent être envisagées selon plusieurs axes :
Image de propagande et déformation de la vérité
Image artistique : mensongère ou voie royale vers la vérité ?
Image, réalité, vérité
L’irreprésentable : un défi pour l’image vecteur de vérité
Image, vérité et absence : comment « imager » une vérité de ce dont on n’a aucune image ?
Images et  négationnisme : les images nécessaires à une vérité niée
Images actuelles véhiculées sur la Shoah et les autres génocides : un miroir déformant fait de bonnes intentions ?

Participation
Les propositions, de 700 à 1000 mots environ, accompagnées d’une brève notice bio-bibliographique, sont à envoyer à rendb@free.fr et à lucinice@hotmail.fr
avant le 1er mars 2013.
Les auteurs seront informés du choix du comité de lecture le 25 avril 2013.

Comité de lecture
Augustin Giovanni,professeur de Philosophie en classes préparatoires à l'Université d'Aix-Marseille;
Daniele Sabbah, professeur de Littérature, Université de Bordeaux;
Renée Dray-Bensousan, professeur à l'IUFM de Marseille, chercheur associée à la MMSH, Université d'Aix-Marseille;
Claude Loufrani, MCF, Université d'Aix-Marseille;
Maria Gartner, professeur au gymnasium d'Emden;
Jacques Broda, professeur de Sociologie, Université d'Aix-Marseille

Adresse : ARES (Association pour la Recherche et l'Enseignement de la Shoah), Maison des associations,93, la Canebière,13001, MARSEILLE

Source: Calenda

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