« Amour
toujours... »
Dirigé par Jamil Dakhlia et Géraldine Poels
Nouveau Monde Éditions
296 p., 2012
Avec notamment des articles sur : la Nouvelle Vague, le
baiser au cinéma, l'amour à la radio, les lettres publiées par le magazine "Union",
les romances en série, et les relations amoureuses chez les agriculteurs…
L’ensemble des contributions qui composent ce dossier met en
évidence le rôle de deux révolutions amoureuses successives. D’abord, après une
très longue période durant laquelle priorité été donnée à la conjugalité, aux
dépens du sentiment et du plaisir, par les moralistes ecclésiastiques ou laïcs,
l’époque moderne voit s’affirmer la revendication d’un sentiment partagé, y
compris dans le mariage. Ainsi, Hélène Duccini montre-t-elle en quoi la
peinture de Watteau et le théâtre de Marivaux, dont elle souligne les liens étroits,
donnent à un nouveau sentiment un nouveau langage, qui se démocratise grâce à
la circulation des gravures et au succès du dramaturge-feuilletoniste. Puis, au
XXe siècle, le droit au plaisir prend son essor et culmine lors de la
révolution sexuelle des années 1960-1970, où il semble même disqualifier toute
sentimentalité (jugée démodée) ainsi que le mariage en tant qu’institution.
Toutefois, s’impose très vite un semblant de postmodernité amoureuse, pendant
du culte contemporain de la performance lié à l’autonomisation de l’individu,
qui enjoint tout un chacun à s’accomplir en (ré)conciliant sentiment, conjugalité
et sexualité.
Source : CAIRN
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